La genèse
Le projet est né du constat que la gestion des bisses manque de structure, de vision globale et de coordination. Ces systèmes d’irrigation historiques, précieux sur les plans agricole, écologique, culturel et touristique, sont pourtant confrontés à de nombreux défis : raréfaction de l’eau, conflits d’usage, perte de savoir-faire, pressions environnementales…
Les parties prenantes
Dans le cadre de leur formation, les étudiants de l’EPFL doivent réaliser un projet de design, encadré par des professionnels du domaine. Ce travail permet de les confronter à une problématique concrète, en lien avec des partenaires externes. Pour ce projet, plusieurs acteurs sont impliqués: les deux étudiants sélectionnés, le laboratoire RIVER de l’Alpole à Sion, le bureau d’ingénierie RWB, le Musée Valaisan des Bisses ainsi que la Ville de Sion, qui apporte un soutien financier à l’initiative. Une relation de type mandat-mandataire encadre la collaboration, assurant un cadre clair et une orientation appliquée au projet.
Objectifs et perspectives
Ce projet vise à créer les fondations d’un modèle conceptuel pour mieux comprendre et gérer les bisses du Valais. Face à leur grande diversité (forme, usages, fonctions, contexte local), le modèle doit rester flexible, modulaire et évolutif. Il s’agit d’une première itération. Si le projet s’avère pertinent, il pourra être poursuivi afin de renforcer et affiner les couches d’information. Au final, l’ambition est de fournir aux communes un outil d’aide à la décision pour mieux gérer et appréhende les bisses.
Plus concrètement
Le modèle retenu se construit en trois grandes couches interconnectées. Il est modulaire car chaque couche peut être modifiée, complétée ou remplacée selon les besoins.
La couche des données
La porte d’entrée au modèle cette couche représente la réalité physique du bisse étudié. Ces données seront utilisées par les couches suivantes, qui elles sont construites pour être génériques.
La couche physique
Elle regroupe les informations en lien avec le transport de l’eau. Cette couche comprend un modèle hydraulique qui permet de simuler le comportement du bisse, comme le débit, la vitesse, la hauteur de l’eau en fonction des apports.
La couche multi-fonction
Les fonctions sont multiples: agricole, touristique, environnementale, patrimoine, ect. À travers les données récoltées, un indice sera calculé pour chaque fonction, ce qui donnera un aperçu du potentiel du bisse à répondre aux différents usages.
Exemple pour illustrer le modèle
La forme transversale du bisse limite le débit maximal, qui sera obtenu à travers le modèle hydraulique. Dans la fonction agricole sont pris en compte les prises d’eau, les surfaces à irriguer ainsi que le type de culture pratiquée, ce sont les données qui à priori restent fixes dans le temps. Ensuite viens l’agriculteur qui irrigue ses parcelles. Cette utilisation dépendra des caractéristiques de la fonction agricole ainsi que des choix fait par les utilisateurs. Si l’on décide que la fonction environnementale est plus importante et que l’eau vienne à manquer, un débit résiduel suffisant sera laissé dans le bisse pour l’usage « corridor écologique ».
Les étapes du projet
Elaboration d’une proposition par les étudiants
Période de recherches
Remise du rapport final
Poursuite selon pertinence et intérêt
Soutien de la ville
La Ville de Sion soutient ce projet car il s’inscrit pleinement dans la stratégie de l’Eau de Sion. Face aux enjeux croissants liés à la ressource, il est essentiel de développer des outils permettant une meilleure gestion des usages à long terme, tout en intégrant les dimensions environnementales, agricoles et touristiques. En soutenant cette initiative, la Ville affirme également son engagement en faveur de la recherche appliquée et de la formation des professionnels de demain.
