Sécurité sanitaire de l’eau

Une gestion des risques au quotidien

La qualité sanitaire de l’eau de Sion est surveillée de près et répond à des normes strictes, afin d’éviter toute pollution bactériologique ou chimique.

En Suisse, l’eau est soumise à la loi sur les denrées alimentaires. Elle est donc surveillée de près. Sa qualité et son exploitation doivent répondre à des normes très strictes. Les communes sont ainsi dans l’obligation de garantir aux consommateurs que l’eau potable soit exempte de bactéries et de composants chimiques éventuellement dangereux pour la santé. C’est pourquoi elles effectuent régulièrement des prélèvements d’autocontrôle, auxquels s’ajoutent les tests officiels du Service de la consommation et affaires vétérinaires (SCAV), organe officiel de surveillance en la matière. À Sion, le gestionnaire du réseau d’eau Oiken récolte ainsi près de 300 échantillons pour des analyses bactériologiques et près de 100 pour des analyses chimiques chaque année, afin de garantir la qualité de l’eau.

 

À l’affût des bactéries

L’eau subit deux types d’analyse: microbiologique et chimique. La première vise à repérer les bactéries fécales qui pourraient dégrader la qualité hygiénique de l’eau, après de forts orages par exemple (lessivage du sol près d’un captage). Si ce problème est détecté dans le réseau de distribution à de très faibles concentrations, une chloration préventive et des purges ciblées suffisent. On procède ensuite à des prélèvements de suivi pour vérifier l’efficacité des mesures prises. Dès qu’une certaine concentration en germes indésirables est dépassée, la population est informée et invitée à bouillir son eau avant de la consommer. Le distributeur, en collaboration avec le SCAV, doit alors entreprendre toutes les actions correctives nécessaires pour rétablir la potabilité de l’eau au plus vite.

 

Prévention de pollutions chimiques

L’analyse chimique permet de détecter des composants problématiques, comme des métaux lourds, des pesticides ou des micropolluants qui peuvent rester dans les sols pendant des décennies. Ce risque concerne particulièrement les puits de la plaine, voisins d’activités industrielles et agricoles. Il se gère principalement en amont, selon les emplacements de pompage et les types de danger. L’utilisation de pesticides est bannie à proximité des infrastructures d’eau potable et on prend des mesures pour diluer ou éliminer les composants qui peuvent poser problème. Il s’agit parfois de méthodes très simples. Par exemple, là où l’eau de la nappe est trop fortement chargée en manganèse, il suffit parfois de l’aérer pour supprimer le problème avant de l’injecter dans le réseau.